Malgré une méthodologie détaillée offerte par les professeurs et chargés de TD, ainsi qu'une fiche très détaillée sur notre site (Voir : Méthodologie de la Dissertation Juridique), rien n’y fait : le sujet est horrible, vous n’y arrivez pas, et le ramassage aléatoire aidant, vous êtes catastrophé à l’idée de devoir fournir une dissertation prête à être ramassée à la prochaine séance… Mon but est ici de vous aider à surmonter de telles situations en vous expliquant comment je m’y suis pris pendant ces trois années de licence (pas encore terminées) pour rédiger mes dissertations, ce qui m’a bien réussi.
Ces conseils ne remplacent absolument pas les méthodologies classiques. Mais en en répétant quelques éléments, ajoutés à mon expérience personnelle, cela vous aidera peut-être à réaliser que ce qu’on nous demande n’est pas si compliqué et que vous pouvez y arriver.
PAS BESOIN D’ETRE UN EXPERT POUR ECRIRE UNE DISSERTATION !
On peut s’imaginer (surtout vous les L1, j’ai été à votre place) qu’une dissertation demande des recherches infinies et une connaissance du sujet qui ferait pâlir d’envie votre propre prof. Rien n’est moins vrai ! Si c’était le cas, est-ce qu’on vous demanderait d’en pondre une en trois, parfois deux heures seulement le jour de l’examen ? Idem pour Internet. Pour des questions simples sans réponse (du style oh mince j’ai oublié ce que veut dire tel terme juridique), c’est très utile, mais pour écrire une dissertation, ce n’est pas la peine d’ouvrir quinze onglets tous plus inquiétants les uns que les autres par toutes les informations imbuvables qu’ils présentent. Et puis ce n’est pas comme si vous alliez vous rappeler de tout ce que vous avez cherché en ligne le jour de l’examen. Déjà que pour le cours, ce n’est pas une partie de plaisir… Donc pas d’inquiétude.
PAS BESOIN D’ETRE ECRIVAIN POUR ECRIRE UNE DISSERTATION !
Il peut être difficile de savoir quelle longueur est correcte pour une dissertation. Je vais donc vous partager mon expérience personnelle par quelques petites statistiques tirées de ma première année de licence : trois dissertations de trois matières différentes. Une de droit civil (Les incidences du renouvellement des biens sur la classification principale des biens meubles ou immeubles), une de droit constitutionnel (Le président du Conseil sous la III° et la IV° République) et une de formation historique au droit (De quelle manière la transmission des coutumes médiévales va-t-elle évoluer pour répondre aux besoins de la population ?). Attention, j’indique le nombre de mots (titres non compris) et pas le nombre de lignes pour être bien précis, vu que les lignes, ça dépend de votre écriture. [Pour le 197+53, le 53 correspond à une conclusion que (pour une raison obscure) on nous demandait dans cette matière malgré le statut quasi-hérétique des conclusions en droit].

Dans les trois cas, mon correcteur m’a reproché bien des choses, mais JAMAIS et je dis bien JAMAIS d’avoir été trop court dans ma rédaction. Ces trois exemples sont bien représentatifs de ce qu’on nous demande en première année, quelle que soit la matière, le professeur ou le chargé de TD. Et on ne nous demande pas d’écrire plus en L2 et en L3. Donc pour la longueur, vous pouvez déjà voir qu’il vous faut des introductions d’environ 300 mots (voire un peu moins, un tiers de la copie), et quatre sous-parties d’environ 180 mots, ce qui fait déjà moins peur au niveau de la rédaction, n’est-ce pas ?
Juste une remarque : j’écrivais toutes mes copies à la main, et mes dissertations faisaient donc quatre pages et des poussières, très rarement plus de cinq. Avec l’ordinateur, il se peut que cela paraisse bien plus court. En cas de chargé de TD « susceptible » (vous voyez ce que je veux dire), il vous faudra vous adapter, soit en écrivant plus à l’ordi, soit… en écrivant à la main.
POUR ECRIRE UNE DISSERTATION, SOYEZ DES ETUDIANTS JURISTES
Bon, par contre, il y a deux trois trucs qu’il faut quand même avoir ou être pour parvenir à écrire une dissertation (on reste à la fac, eh oui).
Déjà, la première et la seule chose qu’il vous faut, c’est votre cours, bien pris en note. A la maison, vous l’avez à disposition, et à l’examen c’est (avec votre BFF de trois heures) j’ai nommé le Code de votre matière, tout ce que vous aurez en termes d’informations utiles pour noircir cette copie.
Ah oui, aussi. Il ne faudrait pas négliger la méthodologie. Enfin je dis la méthodologie, mais… vous vous rappelez quand votre prof d’histoire du droit vous parlait du pluralisme juridique au Moyen-âge et sous l’Ancien Régime (désolé de vous spoiler les L1) ? Eh bien les méthodologies c’est pareil. Retenez ces deux mots dès qu’on vous parlera de méthodologie : pluralisme juridique. Il n'y en a pas deux pareilles (sauf avec les professeurs qui utilisent sans vergogne celles de leurs collègues, ça se voit parce que les exemples ne changent pas alors que la matière si).
Donc pour chaque matière, faites attention à ce que dit la méthodologie. Il peut y avoir de petits (mais fourbes !) changements, et par on ne sait quel tour de magie des maths, si vous n’avez pas la moyenne en ayant un fond mauvais, vous n’aurez pas non plus la moitié des points si vous ne respectez pas la méthodologie.
Pour les devoirs à la maison, vous pouvez aussi vous référer à vos plaquettes. Je sais que neuf fois sur dix, rien que les observer décourage n’importe qui de les lire, mais si vous avez envie d’avoir un cas jurisprudentiel intéressant (pour les matières de droit privé notamment) ou une remarque pertinente d’un auteur (en droit public notamment) qui colle avec votre sujet, c’est une bonne idée d’aller voir. Malgré les apparences, les plaquettes sont effectivement bien faites, et il y a moyen d’y trouver pas mal de choses utiles relatives au sujet. Les plaquettes, c’est comme une jungle hostile : quand on y va, c’est uniquement par nécessité, mais on y trouve des trucs intéressants.
Voilà, je vous ai présenté quelques conseils que j’ai tirés de mon expérience personnelle en tant qu’étudiant en licence. Je sais que certains conseils semblent bateaux, mais pour tout ce que j’ai écrit, je l’ai testé et ça marche. Je ne m'engage pas dans mes propos, ces conseils ont pour but de vous aider mais pas de vous apporter des 18 sur un plateau ! Gardez toujours à l’esprit qu’au fond, écrire une dissertation, c’est plus impressionnant que ça ne l’est en réalité.
Bon travail !
Fabien Callegari
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